Le lait cru avec lequel vous allez travailler pour fabriquer vos fromages est naturellement composé d’une flore originelle utile qui sera plus ou moins riche.
Le développement de la flore utile dans le fromage va dépendre de la qualité de l’alimentation des vaches. Ces dernières vont brouter dans des prairies naturelles recouvertes d’une diversité d’espèces florales qui feront la typicité de votre fromage. L’ambiance du bâtiment de traite jouera également son rôle sur la préservation de cette flore initiale.
Or, avec l’hygiène de traite que nous impose la réglementation sanitaire, il est difficile de développer une flore présente en grand nombre.
Le fromager doit donc rajouter une quantité plus ou moins importante de ferments d’acidification dans la cuve et d’affinage en cave afin d’assurer un développement microbien optimum dans ses produits.
L’art du fromager consistera à jongler avec finesse entre l’expression de la flore naturelle du lait cru et celle des ferments rajoutés . Il va falloir jouer sur un temps de maturation plus long et ne pas trop surdoser les ajouts de ferments industriels.
Dans cet article, je vous explique quels sont les facteurs qui vont influencer le développement de la flore microbienne utile et comment ils agissent : la température et le temps de maturation, la dose de ferments, les inhibiteurs, et l’Aw (eau disponible présente dans le fromage).